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Phobie ou peur ?

La phobie et la peur sont des termes souvent très proches dans l’esprit des individus qui me consultent et pourtant il y a d’importantes différences. La phobie est présente dès lors que la simple pensée de l’objet ou de l’action nous crée de l’anxiété ou de l’angoisse. Tandis que la peur est le fruit d’une action en temps réelle.

La phobie

D’après le Larousse, définition de la phobie :

  • 1. Crainte angoissante et injustifiée d’une situation, d’un objet ou de l’accomplissement d’une action.
  • 2. Aversion très vive pour quelqu’un ou peur instinctive de quelque chose

Il s’agit donc d’une réaction primaire inconsciente qui est souvent excessive eu égard au réel danger. Savoir que cette angoisse est excessive n’a malheureusement aucun effet sur l’individu qui la ressent. Et les mots : “calme-toi ; tu abuses ; déstresses” ne produisent rien, si ce n’est de l’agacement supplémentaire.

Cette réaction non contrôlée peut être en lien avec un ancrage spécifique du passé (traumatisme) ou être le fruit d’une succession d’éléments ayant amené à la phobie.

Les 3 phobies les plus courantes sont :

  1. L’arachnophobie. L’arachnophobie est la peur des araignées et d’autres arachnides comme les scorpions.
  2. L’ophidiophobie. L’ophidiophobie est la peur des serpents.
  3. L’acrophobie. L’acrophobie est la peur des hauteurs.

La peur

D’après le Dictionnaire Le Robert, la peur est définie comme :

“Émotion qui accompagne la prise de conscience d’un danger, d’une menace.”

La peur est donc corrélée à un évènement direct. Mais cette peur peut être démesurée par rapport à la menace réelle. La peur est une émotion désagréable mais extrêmement utile pour nous protéger (physiquement, mais aussi mentalement).

La peur du ridicule est par exemple une manière de ne pas nous faire exclure du groupe social. Rappelons que notre survie a toujours été conditionné, jusqu’à aujourd’hui, à notre capacité à vivre au sein d’un groupe. Groupe qui pouvait assurer notre subsistance. L’exclusion du groupe est donc un marqueur de survie important pour l’inconscient.

 

Conclusion

Dans les deux cas, peur et phobie, le ressenti est inconscient et la réaction incontrôlable. Le meilleur moyen de travailler sur nos réactions excessives, ou des sensations désagréables en la matière, reste l’hypnose. Cet outil n’a plus rien à prouver sur cet aspect et produit des résultats bluffant. Il pourra tout à fait être associé à un travail d’exposition progressive (typiquement réalisé en TCC), et/ou à un travail d’intégration de réflexes archaïques.