C’est une question récurrente que traite la presse. Mais que font les joueurs de tennis professionnels pendant ces pauses toilettes qui s’éternisent et se renouvellent toujours dans les moments difficiles ? A cette réponse, certains joueurs disent prendre des douches froides, changent de tenue, ou restent évasifs. Alors pourquoi vais-je parler de ce sujet, qui ne semble pas vraiment concerner le blog à priori ?
Tadam ! Puisque je pense que l’hypnose a une place largement sous-évaluée en préparation mentale, il me semblait impossible de ne pas aborder cette question de terrain. SI la règle permet une pause toilettes, les joueurs les plus malins… Ou les moins fairplays, le débat est lancé… Vont l’utiliser à leur avantage.
Qu’il s’agisse de faire patienter le joueur adverse pour le faire déjouer, sortir de son match, ou qu’il s’agisse de se recentrer, récupérer davantage ou revenir avec une nouvelle forme d’énergie, un nouveau départ, peu importe. Le tennis est essentiellement un jeu mental. Et oui ! Je sais, c’est technique, tactique et physique. Mais des joueurs avec une technique et un physique hors pair (pas de jeu de mots avec le joueur), il y en a des milliers.
Ce qui distingue les meilleurs des autres, c’est simplement le mental. Mais ce qui est simple est loin d’être facile. Tous les joueurs arrivent sur le court avec un plan de jeu. Alors pourquoi celui-ci peut s’écrouler ? Car le tennis est fait d’imprévus que vous devez gérer seul et c’est d’ailleurs cette dimension qui le rend si particulier.
Mais qu’entend-on par préparation mentale ? Il s’agit de toutes les habiletés mentales et cognitives dont l’objectif est d’optimiser la performance. Et aujourd’hui la préparation mentale, dans tous les sports, est un déterminant du succès de l’athlète qui est de nouveau pris au sérieux. Motivation, fixation d’objectifs, concentration, imagerie mentale, gestion de la récupération, etc… Sont autant de points qu’il est possible d’améliorer.
Mais qu’est-ce que cela a avoir avec nos moutons ? Ou plutôt nos pauses toilettes ? Et bien, je ne peux pas savoir ce que font réellement les joueurs dans ces moments là. Mais je peux vous dire ce qu’ils pourraient faire. Ils pourraient créer un rituel qui permet de changer d’état d’esprit. Par exemple, en session d’entraînement mental, nous pouvons créer un ancrage qui changera la dynamique du joueur. Cet ancrage pourrait comporter trois étapes.
Première étape, passer son visage sous l’eau froide.
Deuxième étape, changer de tee-shirt.
Troisième et dernière étape, fermer les yeux et atteindre un état hypnotique en quelques secondes. De là, répéter trois fois un mot établi en séance et ancré qui permettra de revenir avec une pleine concentration, ou une nouvelle énergie, ou davantage de sérénité; peu importe.
Le joueur peut alors retourner à son affaire avec un nouvel état d’esprit. Tous les athlètes, qui mettent ce genre de choses en place, consciemment ou non d’ailleurs, obtiennent des résultats. Mais pour être certain que cela fonctionnera, il faut entraîner cette habilité à changer son état d’esprit. Rien de mieux que l’hypnose. Et quand je parle d’hypnose, je ne parle pas d’hypnose légère, très à la mode en France. Je parle d’hypnose profonde, là où les choses s’ancrent durablement et réellement.
Vous l’avez compris, ces pauses toilettes permettent sans aucun doute à certains joueurs de mettre ce type de rituel en place. Mais je suis persuadé que pour d’autres joueurs, c’est beaucoup plus anarchique et qu’il n’y a rien de bien préparé. Sans doute en profitent-ils pour extérioriser leur anxiété. Mais cela ne sera pas un game changer dans tous les cas, car éprouver un vrai stress inhibiteur ne se solutionne pas en trois minutes de pause toilette à se mettre des baffes…
Heureusement, de plus en plus d’athlètes, parfois sans l’approbation de leurs entraîneurs ou de leurs familles, se tournent vers la préparation mentale.
